Le questionnement fondamental, ou l’art de poser certaines bonnes questions

Qui n’a pas accueilli dans son bureau ou sur son lieu de travail, une personne ayant un problème à vous exposer, mais ne sachant pas trop comment faire ?

Quelles questions poser ? Par quel bout le prendre?

Poser les bonnes questions est un art, mais aussi une posture. Un outils puissant de questionnement : le questionnement fondamental

Par des questions trop nombreuses, trop longues et relativement dirigées sur des options personnelles, certains questionneurs révèlent qu’ils cherchent à indirectement ou inconsciemment proposer des solutions, obtenir de la reconnaissance, justifier leur présence, accélérer le processus du demandeur, etc.

Même si ces questions trop nombreuses et souvent inappropriées partent de bons sentiments, elles ne font qu’entraver la démarche autonome du demandeur. Ces questions sont donc inefficaces.

Le questionneur accompagne le demandeur en évitant soigneusement de se substituer à sa démarche ou de lui proposer des réponses voire des options de réponses.

Nous devons aider le demandeur à trouver ses propres solutions, surtout en lui posant des questions. Le demandeur est a priori intelligent, a les ressources nécessaires et bien renseigné sur ses préoccupations soit pour résoudre son problème soit pour atteindre des résultats plus performants que ceux qu’il a obtenu par le passé. Par conséquent, il doit être considéré comme un expert dans son domaine de préoccupation. Lui seul est capable de trouver les réponses les plus appropriées à l’atteinte de ses objectifs.

Pour donner un exemple, un manager multisectoriel n’est pas obligatoirement un meilleur expert que son collaborateurs dans les relances clients de l’entreprise.

Questionner est aussi une question de posture « idéale » :

BIEN !!!!

  • Gérer des silences
  • Écouter
  • Accueillir des émotions
  • Exprimer son ressenti (voire son opinion) vs affirmer une vérité
  • Être ici et maintenant
  • Investiguer l’état émotionnel
  • Se mettre en posture d’écoute (langage corporel)
  • Laisser parler « l’interviewé » sans l’interrompre
  • Possibilité de faire préciser certains points par le questionnement
  • Reformuler pour s’assurer d’avoir compris si besoin

 

BOF !! PAS BIEN !!

  • Commenter ou apporter des « conseils »
  • Avoir peur des silences
  • Inciter au passage à l’action
  • Juger
  • Projeter
  • Vouloir jouer au « psy »
  • Vouloir jouer au « sauveur »

Avoir conscience que nous sommes égocentrés.

Il est important d’être vigilant à ses propres besoins. En oubliant (refusant, s’interdisant…) d’être à l’écoute de soi et de ses besoins, on devient irritable, frustré, fatigué et inefficace.

Il faut donc choisir son moment pour être disponible pour l’autre.

Notre vision du monde, n’est pas la vision du monde de notre interlocuteur. L’être humain ne peut pas avoir une perception objective de la réalité. Outre le fait qu’il est limité par la portée de ses cinq sens, il construit sa représentation du monde à partir de ses expériences personnelles, de ce qu’il en a appris et à travers ses filtres, valeurs et priorités.

 

Passons aux questions…

  • Quel est le problème ?
  • En quoi c’est un problème ?
  • Pour qui c’est un problème ?
  • Depuis quand c’est un problème ?
  • Qu’as-tu déjà fait pour résoudre ce problème ?
  • Que se passera-t-il si tu ne résous pas ce problème ?
  • …. Et que se passera-t-il si tu résous ce problème ? Donnez lui une « Baguette magique »
  • Enfin, de quoi as-tu besoin ?

Accompagnez, expérimentez, clarifiez vos enjeux, votre posture.

D’autres outils sont à votre disposition ici !!

A votre écoute…